Qui suis-je ?

Après les maquettes de ma jeunesse puis les figurines, dont j'ai attendu qu'elles sortent de la période égémonique de l'empire, je peins sérieusement des plats d'étain depuis le début des années 2000.
Faciles à stocker (puis à exposer), faciles à transporter, ils sont souvent décrits comme le secteur le plus "intellectuel" de la figurine car ils exigent une interprétation complète des volumes. Je les vois comme le trait d'union vers ce qui constitue, à mon sens, leur aboutissement ultime : la peinture de tableau, qui libère enfin la vraie créativité, et s'exonère, soit dit en passant, des faiblesses de la gravure. Pour autant, j'ai expérimenté à quel point il faut y enrichir les techniques de peinture, si l'on veut éviter de se cantonner à une peinture de facture assez naïve, même si elle n'est pas sans charme.

Même si la peinture de plat n'est qu'un art d'interprétation, je voue une immense estime à cet art mineur : je m'y sens l'héritier d'une histoire déjà longue. Et je m'y vois ultime larron d'une chaîne de trois acteurs : celui qui en a conçu le dessin original, l'artisan qui l'a gravé, et le peintre enfin qui lui donne sa lumière.
Au passage, cela encadre la notion de création en matière de plat. Il ne peut y avoir de création que d'un plat reproductible (on pourra concéder qu'il ne soit pas forcément en alliage d'étain ...). Sinon, cela s'appelle un dessin, et, malheureusement souvent, une mauvaise copie.
Je décline ces considérations en plusieurs ateliers introductifs : elles ne sont pas secondaires à mes yeux car elles donnent son sens à une activité artistique dont nous n'ignorons pas la surprise et la perplexité qu'elle peut provoquer chez ceux qui la découvre.
Mon apprentissage a été tatonnant. Il se sera appuyé sur les clubs fréquentés, les rencontres, les lectures et les claques prises à chaque exposition/concours où enfin on peut évaluer ses productions en les posant à côté des autres. Ce fut un cursus des plus agréable, mais il fut long et alléatoire. Il existe quelques sites internet (et un seul ouvrage à ma connaissance, du magnifique Mike Taylor), mais tous en anglais. Je les indique en lien pour ceux qui souhaiteront approfondir. Mon ambition est ici de fournir un site de ressources le plus complet possible, et en français.
Pour sincère qu'elle soit, cette démarche ne se prétend pas impartiale : les avis affichés sont les miens, au moment où je les livre. Ce qui ne signifie pas que je ne reste pas ouvert à les amender au gré des nouvelles rencontres, ou des réactions que vous voudrez me poster.

J'espère que vous trouverez ici des ressources utiles à votre pratique. N'hésitez jamais à réagir ou à apporter vos contributions : il vous sera toujours répondu et nous en retiendrons ce qui peut enrichir le site.
Je vous souhaite une bonne visite.

Les tableaux, grands frères des plats ?

Tôt ou tard, il me semble, la pratique du plat d'étain s'agace de défauts de gravures ou s'impatiente d'un sujet qui manque aux catalogues. La création nous titille et avec elle l'envie de créer enfin l'image qui s'impose plus ou moins confusément à notre esprit.
On peut avoir envie de se tourner vers la production d'un plat : le dessin original n'est pas forcément un obstacle ; le coulage non plus lorsqu'on dispose des moules. Par contre justement, la gravure des moules est un artisanat très spécifique qui nécessite un vrai talent et des matériaux rares en France. Du coup, le passage au tableau, pour audacieux qu'il puisse paraître, est peut-être autant une facilité qu'un élan décisif : on s'exonère de toute limite de format, on libère le style et tout ne dépend plus que de notre talent à y impulser notre propre volonté.

J'ai connu cet envie, cette audace et cet élan. Je vous en livre les résultats.

Mes outils

La peinture de plat n'est pas une passion coûteuse. Dès lors, pas d'hésitation : choisissez toujours les meilleurs outils possibles !
Un article développe ce point, y compris pour ce qui concerne l'achat des figurines elles-mêmes. Rapidement, l'atelier idéal comportera :

- Pinceaux : les meilleurs pinceaux en martre Kolinsky (série 7 Winsor et Newton, ou Isabey. Les autres sont tous moins bons ou moins robustes).Plus une petite série de pinceaux plats destinés à lisser la peinture ; ils peuvent être en synthétique, de bonne qualité.
- Peintures : des peintures à l'huile extra-fines, couvrantes et séchant mates (Winsor et Newton, Rembrandt, Lefranc-Bourgeois, Old Holland, certaines Sennelier).
- Limes : et autres abrasifs et cutter destinés à préparer la figurine. Un atelier précise cette phase essentielle à une peinture réussie.