Le bestiaire de Bosch


Mike Taylor a assuré le dessin de cette série, d'après Jérôme Bosch. Daniel Lepeltier l'a excellemment gravée et Jupiter Miniatura en assure l'édition. Il était bien naturel, du coup, que M. Taylor en livre une version peinte. La confrontation, à 5 siècles d'écart, de ces peintures, procure un délicieux vertige.

La photographie ne rend pas un hommage complet à la lumière très spécifique de Mike Taylor ; il vaut toujours mieux voir ses peintures originales. Néanmoins, elle fait clairement transparaître une autre qualité qui rend sa peinture si riche : notez qu'elle est entièrement exempte d'aplat, ni en teinte, ni en intensité. Chaque zone est enrichie d'une ombre, d'un reflet, d'une teinte réchauffant en glacis une lumière réfléchie ...
Absolument tout est travaillé. Pour parvenir à un tel résultat de façon systématique, je gage que cela ne peut pas être que la marque d'une construction méthodique de la peinture. Pas question de se laisser aller à apposer une teinte puis à en ombrer paresseusement les zones arrières. Je suppose qu'il faut "attaquer" la pièce en lui imposant, de façon très volontariste, son interprétation. La même vigueur permet seule d'atteindre le niveau de finesse des détails : on ne suit pas la gravure, avec des flous plus ou moins inconscients ; on dessine réellement toute la pièce ; ses contours ne servent que de guides pour les plus grandes proportions. Il faut s'approprier tout le reste.

La même série fait l'objet d'une analyse dans la rubrique "invités", sur la base de l'exécution proposée par Arnaud Godet.

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