Trevor Morgan : un sens aigu de la lumière
(cliquez sur l'image pour découvrir quelques créations de Trevor Morgan)
J’ai découvert, sans le savoir, le travail de Trevor Morgan à Kulmbach avec sa pièce « The Kiss », d’après le tableau de Boris Vallejo « Siren song ». Il présentait plusieurs pièces cette année là ; mes recherches internet pour retrouver sa trace n’ont pas été fructueuses ; j’en savais trop peu. Finalement, j’ai eu la chance de le rencontrer enfin lors de l’édition 2019 de Kulmbach sur le stand de l’excellente British Flat Figure Society, dont il est un membre éminent. Il a bien voulu se prêter au jeu d’une petite interview, destinée à mieux comprendre son travail. Je l’en remercie !
Parlez-nous un peu de vous ?
Je suis plus qu’heureux d’avoir l’occasion de présenter mon travail. Je suis né et vis toujours près des falaises blanches de Douvres dans le Kent. J’ai commencé à m’intéresser aux figurines historiques à 19 ans. J’aime peindre des rondes-bosses et des plats, mais ma préférence va aux groupes de plats, comme Glorious Empire et Bernhard Bakat ont pu en produire. Je peux jouer avec la lumière et jeter des ombres, ce qui donne vie à la figurine.
De fait, vous avez un sens très précis et expressif des ombrages. Que pouvez-vous nous dire de votre technique ?
Je peins toutes mes figurines à l’huile. Je commence par nettoyer la figurine au white spirit puis je pulvérise un primer blanc pour carrosserie en guise de base.
Une fois cette base sèche, j’ajoute une couche de blanc matt Humbrol, qui absorbera les huiles. Puis je commence à peindre au moyen de petits glacis. Je peins dans le frais la plupart du temps. Je dirige le plus souvent la lumière de la droite vers la gauche. Je commence toujours par peindre le visage : si cette phase se passe bien, le reste se met en place aisément la plupart du temps.
Comment a évolué votre technique ?
Ma façon particulière de peindre a progressé au cours des années et elle est mon propre style. La peinture de plat est un passe-temps formidable et plus vous travaillez, plus il devient addictif et meilleur vous êtes. J’y prends énormément de plaisir et j’ai eu l’occasion de croiser des gens étonnants et remarquables dans tous les milieux. Je suis très heureux d’avoir trouvé ce hobby incroyable.
Un dernier mot pour reconnaître les pièces de Trevor si vous en croisez en exposition : outre sa peinture très reconnaissable, il signe « TJM ». Contrairement à ce que je pensais, le J n'est pour « Jenny » (son épouse), mais pour "John" !